« Negotiating, subverting, reconfiguring borders in the English-speaking world »
University of Strasbourg: 5-6 October 2018
Organised by SEARCH (Savoirs dans l’Espace Anglophone: Représentations, Culture, Histoire; Université de Strasbourg)
Confirmed Guest speaker: Philip Ursprung, Dean and Professor for the History of Art and Architecture, Department of Architecture, ETH Zurich
Considering borders as pliable and multifaceted, this conference aims to examine the notions of subjective borders and normative borders as dynamic and malleable objects seen both through daily experiences and through literary, artistic or historical representations. Indeed, individuals are likely to try and negotiate any institutionalized border at any scale, whether to cross, reinforce, ignore, move, destroy it, or subvert its use. Questioning these practices will allow for multiscalar temporal and spatial approaches, ranging from daily deeds (going from one neighborhood to the next) to longterm changes and their subsequent representations (the appearance/disappearance of national borders, the transformation of cities and their literary resonance), from domestic spaces (for ex. the spatial differentiation of activities within the house, along social and gender lines, for instance) to international spaces. These questions relate to physical borders, natural or manufactured (wall, road, river) as well as discursive, social, imaginary or disciplinary borders.
Papers will look not only at practices that impact borders directly, but also at the dynamic relationships between the communities and cultures that live nearby. Issues of perception and representation will be paramount in that they will show how and why existing borders can be accepted or contested, what small-scale strategies are conceived to transgress impractical or oppressing borders, reinforce those which seem essential, or even how individuals create self-imposed borders.
The drivers for these negotiations, reconfigurations and subversions will be analyzed, ranging from political resistance to practical daily actions, whether these be conscious or not, the focus being as much on lived experiences as on artistic representations. Papers may focus on relationships between institutions and individuals, between normative spaces and their subversive reappropriation, both in the realm of cultural practices (exhibition spaces, literary genres, etc.) and that of daily experiences (negotiations between public and private space). These relationships will be examined in their short or long-term dynamics, including the impact they might have on the border itself, resulting in its utter destruction, its dislocation, its re-creation, or its increased porosity, etc. Choosing certain time scales may also reveal palimpsests through which borders can still be relevant even after they disappear, as in the case of successive treaties on Native territories.
Discourses on and representations of the border will also be examined: the official and alternative cartographies of a territory reveal perceptions and political stakes; literature and other forms of art from a given period can deny or reinforce social differentiations; researchers can reveal borders of which the actors themselves are not aware. The example of the American Frontier, created solely through discourse to justify the myth of the American pioneer triumphing over wilderness, frontier which was then said to have disappeared in order to signify victory over that wilderness, testifies to the performative nature of the word itself, and to the role it can play in the history and representation of a nation.
Papers related to any English-speaking country, at any historical period, are welcome.
Keywords: normative borders; subjective borders; experiencing borders; distorting borders; representing borders
Proposals in English or French (300 words) should be sent to Sandrine Baudry ( sbaudry@unistra.fr), Hélène Ibata ( hibata@unistra.fr) and Monica Manolescu ( manoles@unistra.fr) before June 20th, 2018.
Appel à communications : Négocier, détourner, reconfigurer les frontières dans l’espace anglophone
Université de Strasbourg – 5 et 6 octobre 2018
Organisé par SEARCH (Savoirs dans l’Espace Anglophone: Représentations, Culture, Histoire; Université de Strasbourg)
Conférencier invité : Philip Ursprung, Dean and Professor for the History of Art and Architecture, Department of Architecture, ETH Zurich
Partant de l’idée que la frontière est un objet plastique aux diverses facettes, ce colloque vise à explorer les notions de frontières subjectives et frontières normatives dans leur dynamisme et leur malléabilité, à la fois en tant qu’expériences quotidiennes et en tant que représentations littéraires, artistiques ou historiques. En effet, toute frontière instituée à n’importe quelle échelle est l’objet de négociations de la part de ses usagers, que ce soit pour la franchir, la renforcer, l’ignorer, la déplacer, la détruire ou en détourner l’usage.
Les questionnements autour de ces pratiques permettent des approches multiscalaires, dans le temps et dans l’espace, allant des actions quotidiennes (passer d’un quartier à un autre) aux transformations sur plusieurs années (création/disparition de frontières nationales), tout comme des espaces domestiques (les frontières séparant les différents types d’activités dans la maison, frontières sociales, frontières genrées) aux espaces internationaux. Ils permettent également d’aborder des enjeux liés à des frontières concrètes, naturelles ou non (mur, route, rivière) aussi bien qu’à des frontières discursives, sociales, imaginaires, disciplinaires.
Il s’agira ici d’explorer non seulement les pratiques liées aux frontières elles-mêmes, mais également les rapports dynamiques entre les communautés et cultures qui les côtoient. Les questions de perception et de représentation seront ici primordiales, pour ce qu’elles révéleront de l’acceptation aussi bien que de la contestation de frontières existantes, des stratégies à petite échelle pour outrepasser des frontières gênantes ou renforcer celles qui semblent indispensables, ou encore de la manière dont on peut s’imposer une frontière à soi-même.
On examinera donc les raisons qui sous-tendent ces négociations, reconfigurations et détournements, depuis la résistance politique jusqu’aux gestes quotidiens pratiques, voire inconscients, tant dans le domaine de l’expérience que dans celui de la représentation artistique. L’accent sera mis sur les relations entre institutions et individus, entre espaces normatifs et débordements/ réappropriations subversifs, que ce soit dans les pratiques culturelles (lieux d’exposition, genres littéraires, etc.) ou dans les pratiques quotidiennes (négociation entre espaces publics et privés). Ces relations seront étudiées dans leurs dynamiques sur un temps plus ou moins long, incluant leurs conséquences sur la frontière : disparition complète, déplacement, recréation, porosité accrue, etc. Le choix de la temporalité pourra également révéler des palimpsestes dont les effets perdurent après la disparition de certaines frontières, comme dans le cas des traités signés successivement à propos des territoires amérindiens.
On se penchera également sur les discours et représentations de la frontière : la cartographie officielle et alternative, qui révèle des perceptions du territoire et de ses enjeux politiques ; la littérature d’un genre ou d’une époque donnés, qui peut nier ou renforcer certaines différenciations sociales ; le discours du chercheur qui dénote la présence de frontières invisibles ou inconscientes pour les acteurs. L’exemple de la Frontière de l’Ouest américain, purement discursive et créée pour justifier le mythe de l’homme américain faisant face au sauvage, puis déclarée disparue pour signifier la victoire sur ce sauvage, dénote bien l’aspect performatif du terme lui-même et le poids qu’il peut avoir dans l’histoire d’une nation et de ses représentations d’elle-même.
Nous encourageons les propositions touchant à tous les pays de l’aire anglophone, quelle que soit l’époque abordée.
Mots clés : frontières normatives; frontières subjectives; expérience des frontières; détournement des frontières; représentations des frontières.
Les propositions de communications, en anglais ou en français (300 mots) sont à adresser à Sandrine Baudry ( sbaudry@unistra.fr), Hélène Ibata ( hibata@unistra.fr) et Monica Manolescu ( manoles@unistra.fr) avant le 20 juin 2018
Comité d’organisation: Sandrine Baudry, Jean-Jacques Chardin, Hélène Ibata, David Lipson, Monica Manolescu, Melanie Meunier, Fanny Moghaddassi, Ciaran Ross.